La Banque africaine de développement a approuvé le lancement de la deuxième phase du programme Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique (TAAT). Le Conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement a le 15 juillet 2022 approuvé le déblocage de fonds supplémentaires, d’un montant de 27,41 millions $, pour la mise en œuvre de la deuxième phase du programme.
Lors de la signature le 15 août 2022 du protocole d’accord entre la Banque et l’organisme d’exécution du TAAT, l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), la Banque a salué les grands progrès enregistrés dans le cadre du TAAT-I, qui a catalysé l’investissement de plus de 800 millions $ dans les chaînes de valeur agricole de 21 pays d’Afrique.
La Banque a également mobilisé 500 millions $ provenant d’un cofinancement de la Banque mondiale, du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), de la Banque islamique du développement (BID), du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et d’autres organisations, telles que la Fondation Bill et Melinda Gates, qui appuient les activités du Centre d’échange d’informations du TAAT.
« La Banque est bien placée pour exploiter la science, les connaissances et les innovations nécessaires pour catalyser la transformation agricole de l’Afrique à travers cet investissement. La Banque possède déjà une vaste expérience de l’aide au développement agricole en Afrique et ce financement supplémentaire nous aidera à consolider les réalisations du TAAT-I » a affirmé Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social.
Dr Kenton Dashiell, Directeur général adjoint de l’IITA en charge du partenariat, a, au nom du Directeur général de l’Institut, salué l’engagement de la Banque à transformer l’agriculture africaine dans le cadre de sa stratégie « Nourrir l’Afrique » ainsi que la confiance placée dans le consortium des institutions de recherche agricole, dirigé par l’IITA, pour réaliser l’objectif louable consistant à transformer l’agriculture africaine.
Dr Dashiell a assuré la Banque que le TAAT-II travaillera en étroite collaboration avec les pays africains en vue d’appuyer la mise en œuvre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence, d’une valeur de 1,5 milliard $. La Banque a créé cette facilité pour aider les pays africains à trouver des ressources complémentaires pour la production agricole et éviter ainsi une crise alimentaire éminente du fait de la guerre en Ukraine.
La facilité devrait fournir des semences certifiées, des engrais, des services de vulgarisation et des technologies après récolte à 20 millions d’agriculteurs. Elle devrait également permettre de produire 38 millions de tonnes supplémentaires de nourriture (11 millions de tonnes de blé, 18 millions de tonnes de maïs, 6 millions de tonnes de riz et 3 millions de tonnes de soja) d’une valeur de 12 milliards $ au cours des deux prochaines années.
Il convient de rappeler que les pays qui ont bénéficié du TAAT-I ont sensiblement augmenté leur production et commercialisation de produits agricoles, augmenté les revenus des agriculteurs et créé des emplois pour les femmes et les jeunes. Le TAAT-I a fourni plus de 61 000 tonnes de semences de variétés de blé résistant à la chaleur à l’Ethiopie. Ces semences ont permis au pays d’augmenter les superficies consacrées à la culture du blé qui sont passées de 50 000 hectares en 2018 à 167 000 hectares en 2021 et à 400 000 hectares en 2022.
En outre, l’Ethiopie n’a pas importé de blé cette année. Le pays cultive désormais du blé sur 650 000 hectares et devrait en cultiver sur 2 millions d’hectares l’année prochaine. Il a produit 2,6 millions de tonnes de blé et prévoit d’en exporter vers le Kenya et Djibouti l’année prochaine.
Le TAAT-II mettra à profit les résultats du TAAT-I pour renforcer les systèmes nationaux et régionaux de production de semences en vue de fournir aux agriculteurs suffisamment de semences capables de résister au changement climatique en utilisant un modèle axé sur le marché et en aidant le secteur privé local à diffuser les technologies et les services (semences, engrais, vulgarisation) à plus grande échelle dans les villages.
Le TAAT-II intègre un pacte nutrition (graines de soja, légumes, patates douces à chair orange et haricot riche en fer) pour mettre au point des aliments riches en nutriments, accroître la sensibilisation et améliorer l’adoption d’aliments à haute valeur nutritive.
Le programme TAAT, qui a été créé en 2018 comme programme phare de la stratégie « Nourrir l’Afrique » (2016 – 2050) de la Banque africaine de développement est une initiative à l’échelle continentale visant à accroître la productivité agricole en fournissant rapidement des technologies éprouvées à des millions d’agriculteurs.
Le programme TAAT cherche à doubler la productivité des cultures, du bétail et des poissons en élargissant l’accès aux technologies permettant d’accroître la productivité à plus de 40 millions de petits exploitants en Afrique d’ici 2025 et en produisant 120 millions de tonnes supplémentaires.
Source : https://taat-africa.org
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