Lusaka, le 3 octobre 2023
Le FARA a participé du 2 au 3 octobre à Lusaka, en Zambie, à un atelier de renforcement des capacités portant sur l’adaptation au niveau local du cadre stratégique de l’Union africaine pour une approche holistique de la lutte contre l’aflatoxine.
La réunion avait été convoquée par la Commission de l’Union africaine (CUA) dans le cadre des activités du Partenariat pour la lutte contre l’aflatoxine en Afrique (PACA), un programme de l’Union africaine qui a été lancé en octobre 2012 et approuvé par la décision No. EX.CL/768 (XXII) du Conseil exécutif de l’Union africaine pour coordonner et soutenir la gestion et l’atténuation de l’aflatoxine dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et du commerce en Afrique.
La réunion avait pour but de sensibiliser au modèle par pays du PACA et aux instruments dont on dispose dans le contexte du cadre stratégique en vue de la mise en œuvre du programme aux niveaux régional et national. Elle constituait également une plateforme pour faire le bilan des réussites et identifier les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du modèle par pays.
Les États membres dont le Malawi, le Nigeria, le Sénégal et la Tanzanie ont partagé les leçons apprises, les bonnes pratiques et les expériences en matière d’adaptation du modèle sur le continent.
Des chercheurs, des universitaires, des parlementaires et le secteur privé sont intervenus au cours de la réunion de deux jours. Les participants ont reconnu que le problème de la contamination par l’aflatoxine constituait un défi majeur pour la productivité agricole, le commerce et la santé publique en Afrique.
Les faits marquants de la rencontre ont été notamment la présentation du cadre conceptuel et des modèles économétriques pour l’évaluation de l’impact économique des aflatoxines par le Dr Chibundu Ezekiel, et de la collecte, de l’analyse et de l’échantillonnage des données en vue de la surveillance de l’aflatoxine en Afrique par le Pr Limbikani Matumba de LUANAR. Les conclusions du plan d’action et d’analyse des aflatoxines par pays (C-SAAP), qui montraient l’étendue de la contamination de l’aflatoxine en Afrique et son effet dévastateur sur le système agroalimentaire, ont été présentées aux participants. Les points saillants d’un protocole panafricain d’analyse et d’harmonisation tirant parti de l’outil FAO d’échantillonnage des mycotoxines ont également été examinés aux fins d’adoption et d’utilisation.
S’exprimant au cours d’une table ronde, l’honorable John Frimpong Osei, Président du groupe de travail sur l’alimentation, l’agriculture et le cacao au Parlement du Ghana a partagé des données d’expérience sur le rôle des parlementaires et leurs relations avec le gouvernement dans la lutte contre l’aflatoxine.
S’appuyant sur une présentation de Mme Faustina Atupra, Directrice par intérim de la Direction de la sécurité sanitaire des aliments et de la sensibilisation des consommateurs de la Food and Drugs Authority (institution chargée de la surveillance des denrées alimentaires et des médicaments) du Ghana, l’honorable John Frimpong Osei, a encouragé la CUA et le PACA à renforcer leur collaboration avec les ministères concernés en vue de faciliter l’adoption d’une approche holistique en matière de lutte contre l’aflatoxine.
Grâce à la recherche, la science et la technologie et des efforts concertés, des progrès notables ont été réalisés en matière de réduction de la contamination par les aflatoxines. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire. Les plans d’action concrets devront comprendre des solutions techniques, des interventions dans le cadre des politiques et des activités de sensibilisation en vue d’assurer le succès durable de la lutte contre l’aflatoxine.




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