Le FARA et la PAFO forgent une alliance pour favoriser une transformation de l’agriculture africaine centrée sur les agriculteurs

Kampala, Ouganda – 10 janvier 2025 : Le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) et l’Organisation panafricaine des agriculteurs (PAFO) ont signé un protocole d’accord lors du Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur le PDDAA (PDDAA-3.0) tenu à Kampala dans le but de promouvoir l’agriculture africaine. Ce partenariat vise à aborder des questions clefs du développement de l’agriculture en soulignant le rôle central que jouent les agriculteurs dans la transformation des systèmes alimentaires du continent. 

La signature du protocole d’accord a marqué la clôture d’un événement parallèle du PAFO intitulé « Mettre les agriculteurs au centre de la mise en œuvre du PDDAA-3.0. ». L’événement a rassemblé les parties prenantes pour discuter de la manière de responsabiliser les agriculteurs et de s’assurer qu’ils guident par leurs voix les politiques et les interventions agricoles.

 

Les agriculteurs au cœur du progrès agricole

Lors d’une table ronde, le Pr Oluwole Fatunbi, directeur de la recherche et de l’innovation par intérim du FARA, a souligné le rôle central que jouaient les agriculteurs dans la transformation des systèmes agricoles et alimentaires en Afrique. Le Pr Fatunbi a défini plusieurs jalons décisifs pour mesurer le succès du PDDAA-3.0, y compris :

  • La rentabilité et la durabilité : Mettre en avant les entreprises et les moyens de subsistance des agriculteurs.
  • La qualité de la vie : Améliorer le bien-être général des agriculteurs.
  • L’engagement proactif : Encourager les agriculteurs à prendre l’initiative et à exiger des acteurs de la recherche et du développement les résultats dont ils ont besoin.

« Les agriculteurs africains doivent passer du statut de participants passifs à celui de chefs de file dynamiques du développement agricole » a affirmé le professeur Fatunbi. Il a souligné la nécessité pour les organisations d’agriculteurs de prendre l’initiative d’exposer leurs problèmes et de déterminer le programme concernant les solutions. « Les agriculteurs ont le droit d’exiger les technologies dont ils ont besoin. Ils ne doivent pas attendre d’être impliqués, mais plutôt activement mobiliser d’autres intervenants. »

Les enseignements tirés du passé du PDDAA et une vision pour le PDDAA-3.0

Les participants, qui poursuivaient une réflexion sur les phases précédentes du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), ont demandé un cadre plus solide et efficace de mise en œuvre du PDDAA-3.0. Les retards accusés dans la structuration des modalités appropriées ont entravé les progrès dans le passé et les parties prenantes ont convenu que les défis agricoles devaient être relevés dès maintenant.

Le Pr Fatunbi a rappelé que la réussite du PDDAA-3.0 dépendait des enseignements tirés des expériences passées et de la garantie que les besoins des agriculteurs resteront au cœur de la conception et de la mise en œuvre du programme.  

 

 

Un partenariat pour le changement

Le partenariat entre le FARA et la PAFO témoigne de la volonté de construire un avenir agricole centré sur les agriculteurs pour l’Afrique. En travaillant ensemble, les organisations visent à créer des voies concrètes pour améliorer la rentabilité, la durabilité et la qualité de la vie des agriculteurs africains tout en relevant les défis systémiques de l’agriculture.  

Cette collaboration souligne qu’il est urgent de transformer les systèmes agricoles et alimentaires en Afrique pour répondre aux aspirations du continent. Au fur et à mesure que le PDDAA-3.0 prend forme, une mobilisation et une participation active des agriculteurs africains seront cruciales pour concrétiser la vision d’un secteur agricole prospère.  

Appel à l’action

Avec la signature de ce protocole d’accord, le FARA et la PAFO ont ouvert la voie à une approche collaborative permettant d’aborder les questions urgentes liées à l’agriculture africaine. Les parties prenantes sont encouragées à se joindre à ce mouvement pour s’assurer que les agriculteurs africains n’ont pas seulement voix au chapitre mais dirigent les débats et influencent les décisions qui façonneront l’avenir de l’agriculture africaine.

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