17 décembre, 2021
Article rédigé par Elizabeth Asiimwe (Ouganda)
Nous avons peut-être tous eu l’occasion d’organiser des séances d’apprentissage virtuel mais combien parmi nous ont organisé des séances efficaces dans le contexte des systèmes agricoles ? Cela implique une réflexion approfondie. J’ai récemment participé au #KM4AgDChallenge qui je le crois constitue un exemple frappant de programme d’apprentissage efficace.
Une novice dans le dsomaine de la gestion des connaissances, je trouve une nouvelle famille
En août 2021, le Forum africain des services de conseil agricole m’a donné l’occasion de participer à un Challenge dédié à la gestion des connaissances pour le développement agricole. Le Challenge était organisé par le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA), l’AFAAS, le CCARDESA, le CORAF et l’ASARECA, en collaboration avec le Partenariat pour le savoir au service du développement (K4DP) et les partenaires que sont le YPARD et le GFAR. Il avait pour objectif de renforcer les capacités appropriées, de créer des communautés de pratique pour la gestion des connaissances en vue d’accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de la Déclaration de Malabo sur le PDDAA d’ici 2025 et des ODD d’ici 2030. La toute première édition a rassemblé 28 participants (10 femmes, 18 hommes) venus de 22 pays et plus de 20 facilitateurs expérimentés venus des quatre coins du monde.
Ci-dessus : les participants au Challenge dédié à la KM4AgD
Ma participation au Challenge m’a ouvert les yeux. Je faisais partie des nombreuses personnes qui ne faisaient pas expressément de distinction entre information et connaissance, ne se souciaient pas de l’importance de la gestion des connaissances pour l’épanouissement des individus et la croissance des organisations et qui ne comprenaient pas non plus la différence entre les connaissances tacites et les connaissances explicites. Si l’on me posait encore cette question, ma réponse serait différente en raison de ma participation à de nombreuses séances animées par les sommités de la gestion des connaissances dans le monde. J’adore ce nouveau domaine.
Contenu et principaux résultats du Challenge :
Le contenu, qui relève de trois composantes majeures, tourne autour des fondements de la gestion des connaissances, la gestion avancée des connaissances et les sociétés du savoir. La mission qui nous a été confiée d’identifier le défi des connaissances dans le domaine de l’agriculture, d’élaborer des concepts, d’organiser et de réaliser des cafés du savoir constituait un autre aspect exceptionnel. Réunir de façon virtuelle plusieurs personnes en vue d’accomplir une tâche commune en dépit des horaires très chargés était un exploit phénoménal. Le tout a été couronné par une conférence pour partager les résultats des trois mois qu’a duré le Challenge. Les résultats obtenus : 28 stratégies de gestion des connaissances pour différentes organisations, 20 notes d’orientation par pays et déclarations sur la gestion des connaissances et 10 notes thématiques tirées des cafés du savoir qui ont été rebaptisés et portent désormais le nom de programme de gestion des connaissances pour le développement agricole. Il pourrait être difficile de quantifier les résultats en matière d’établissement de réseaux de contacts et de relations d’amitié mais ce fut une expérience extraordinaire.
Source : FARA Le Programme de gestion des connaissances pour le développement agricole (KM4AgD)
Différentes méthodes : apprentissage, amitié et divertissement
Le dictionnaire Collins English définit la camaraderie comme étant un sentiment de confiance et l’amitié entre un groupe de personnes qui se connaissent généralement depuis longtemps ou ont vécu une expérience ensemble. C’est ce que j’ai ressenti en intégrant la famille du Challenge dédié à la KM4AgD.
Certains des principes fondamentaux d’une famille sont la camaraderie, la compassion, la confiance et l’amitié. Le Challenge dédié à la KM4AgD répond à cette description. Les principaux facilitateurs, Dr Andreas Brandner et M. Benjamin Abugri et les intervenants invités étaient sympathiques et ont adopté des approches convenant à des apprenants adultes. En dépit du caractère virtuel de la réunion, nous avions l’impression d’être ensemble physiquement dans une salle de classe.
Les différentes méthodes utilisées y compris la simulation, le travail en équipe, des suivis, des rappels WhatsApp et des vidéos, ont tous facilité l’apprentissage. La séance montrant aux participants comment utiliser l’art pour illustrer les connaissances ne saurait être oubliée. En cas d’absence à une séance, j’étais sûre de trouver l’enregistrement de la séance dans le dossier créé pour la classe. Avant même de consulter le dossier, je prenais contact avec les formateurs ou d’autres participants qui me faisaient volontiers un résumé de la séance.
Ci-dessous : Dr Andreas Brandner partageant de bons moments avec les participants venus de l’Ouganda, Elizabeth Asiimwe (à gauche) et Charles Masereka (à droite).
Ces méthodes flexibles ainsi que les bons moments partagés qui étaient pour moi des événements sociaux importants ont beaucoup contribué à l’apprentissage. Des selfies ont été postés dans le groupe WhatsApp de la classe pour toutes les réunions des membres de l’équipe, que ce soit une rencontre du Dr Brandner avec des participants à une conférence dans la partie méridionale de l’Afrique, une réunion de M. Abugri avec des participants en Ouganda ou des coparticipants réunis lors d’une conférence au Bénin. Quelle belle famille !
Rester en contact…
À la fin du Challenge, les participants ont été intégrés dans une communauté de pratique pour la gestion des connaissances. Je me réjouis de savoir que l’élan actuel sera maintenu. Chaque participant avait en lui quelque chose d’unique et avait beaucoup à apporter.
Au moment où j’écris cet article, je tente de me remettre du décalage horaire étant arrivé du Ghana ce matin après avoir assisté à la conférence #KM4AgChallenge. Cela en valait la peine ! Les échanges intellectuels, l’hospitalité de nos hôtes ghanéens, les trajets de courte durée à Accra ont été très appréciés. Je remercie particulièrement Dr Yemi Akinbamijo, Directeur exécutif du FARA pour ses paroles pleines de sagesse. Il nous a invités à mettre les nouvelles connaissances en pratique et à être de bons gestionnaires du savoir étant donné que la gestion du savoir est un élément majeur du développement agricole en Afrique. « Qui s’arrête, rouille » a-t-il fait remarquer.
Des participants et des organisateurs lors de la conférence KM4AgDChallenge tenue à Accra, Ghana
Les moments forts de la formation et de la conférence peuvent être vus à hashtag #KM4AgDChallenge
Le Challenge dédié à la KM4AgD est une initiative intégrée, stratégique, d’éducation et de transformation à long terme visant à promouvoir les sociétés du savoir-faire dans le secteur agricole liées à la recherche en vue de créer du contenu scientifique, des éléments de preuve et mettre en place des activités de sensibilisation à l’AR4D en Afrique. Il s’agira d’un projet phare pour un développement fondé sur la connaissance de l’AR4D en Afrique qui sera organisé chaque année dans un nombre toujours croissant de pays. Soyez à l’affût de la prochaine occasion !
Gratitude
Je remercie l’AFAAS, le FARA, le CCARDESA, l’ASARECA, le CORAF, le KDP et les partenaires que sont le GFAR et YPARD d’avoir organisé le Challenge. Je suis particulièrement reconnaissante à l’AFAAS, au Forum des services de conseil agricole de l’Ouganda (UFAAS) et à l’Université de Makerere de m’avoir permis d’y participer.
On a réussi ! Les membres du groupe 4 -Marc Bappa du Cameroun, Phidel Hazel Arunga du Kenya, Zainab Abdulai du Ghana et Lorato Bailang du Botswana-on a réussi ! L’équipe de l’Ouganda-Victoria Mbigidde et Charles Masereka.
Comme l’ont souligné tous les intervenants à la conférence, cette toute première édition du Challenge n’était que le début d’une initiative sur la gestion des connaissances.
Ci-dessus (à gauche) : M. Benjamin Abugri et Elizabeth lors de la réunion du FARA-AFAAS sur l’interopérabilité des systèmes de gestion des connaissances et de MEL ; (à droite) : Elizabeth et Marc Bappa du Cameroun lors de la Semaine africaine de vulgarisation agricole organisée par l’AFAAS à Kampala.
Ci-dessus : Dr Brandner (au centre) rencontre des participants lors d’une réunion du CCARDESA à Johannesburg, Afrique du Sud
Ci-dessus : Dr Brandner et Elizabeth (à gauche) à Kampala ; Dr Brandner et Benjamin (à droite) à Accra
Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur le Challenge dédié à la KM4AgD, prière de s’adresser à :
- Benjamin Abugri (FARA) ; email : [email protected]
Dr Andreas Brandner (K4DP) ; email : [email protected]
Blog écrit par
Elizabeth Asiimwe
CIKM, Forum des services de conseil agricole de l’Ouganda (UFAAS)
Participante au Challenge dédié à la KM4AgD, représentante de l’AFAAS et à présent « Spécialiste certifié en gestion des connaissances pour le développement durable ».
Contact : [email protected]
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