L’AGRA plaide pour des investissements accrus dans l’agro-industrialisation pour stimuler la croissance économique

Kampala (Ouganda)

Lors de la Conférence régionale sur l’industrialisation tenue du 24 au 25 septembre 2024 à Kampala (Ouganda), la nécessité pour le pays d’augmenter les investissements dans les industries agroalimentaires pour stimuler la croissance économique a été particulièrement mise en lumière.

Le Directeur pays de l’AGRA Ouganda, M. David Wozemba, a dans un discours liminaire, prononcé lors de la conférence, souligné le rôle important de l’agro-industrialisation dans la promotion du développement économique du pays. Il a fait observer que les domaines de travail de l’AGRA étaient intégrés ce qui lui permettait de contribuer à la promotion d’un système alimentaire durable qui crée un impact à long terme.

La conférence de deux jours à réuni des décideurs, des partenaires au développement et des experts de l’industrialisation afin de trouver des solutions intelligentes face au climat pour une industrialisation durable.

Il a fait observer que malgré la baisse de la contribution de l’agriculture au PIB, qui est actuellement de 24 % contre 50 % en 1995, le secteur reste crucial pour la croissance économique du pays, car il emploie environ 70 % de la population active de l’Ouganda.  M. Wozemba a fait remarquer que l’agro-industrialisation pouvait permettre de lutter contre le chômage, de stimuler les exportations et d’assurer la sécurité alimentaire. À cet effet, il convient d’investir dans les industries de transformation et d’emballage des produits alimentaires afin de répondre à l’évolution de la demande des consommateurs et exploiter les nouveaux créneaux.

La conférence a lieu au moment où le gouvernement commence à mettre en œuvre le modèle de développement basé sur les paroisses (PDM en anglais), une initiative visant à stimuler la croissance économique en allouant des ressources au niveau des paroisses pour permettre aux communautés locales d’identifier et de lancer leurs propres initiatives en fonction des ressources locales et de la demande du marché.

La ministre d’État chargée de l’Investissement et de la Privatisation, l’honorable Mme   Evelyn Anite, qui était l’invitée principale à la conférence, a fait remarquer que le PDM était conçu pour donner aux communautés locales au niveau des paroisses un meilleur accès au crédit, des intrants améliorés et une formation en pratiques agricoles modernes afin d’améliorer les moyens de subsistance et créer des emplois au niveau local. « Le PDM devrait permettre de stimuler la production agricole et d’encourager la création de valeur ajoutée qui permettra à son tour d’améliorer les revenus des agriculteurs et de renforcer les chaînes de valeur agricoles à long terme » a indiqué l’honorable Mme Anite.

Toutefois, Mr. Wozemba a noté que le PDM faisait encore face à des difficultés, notamment des lacunes dans les données et la nécessité d’établir un profil des communautés et des marchés, ce qui exige des moyens financiers suffisants.

Il a fait observer que la diversification des exportations agricoles au-delà des produits de base, dans le but de renforcer la résilience économique et la compétitivité du pays à l’échelle mondiale, était le secret de la stratégie économique de l’Ouganda.

Il a souligné l’importance de la formation professionnelle, de la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat et d’un environnement politique favorable pour concrétiser les possibilités d’emploi.

Mr. Wozemba a invité les décideurs, les acteurs du secteur privé et les partenaires au développement à collaborer pour relever les défis tels que l’inadéquation des infrastructures et de l’accès au marché. « En notre qualité de partenaires au développement, nous cherchons à harmoniser les plans nationaux et les investissements qui favorisent la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire » a-t-il ajouté.

Il a instamment demandé aux parties prenantes de rationaliser et d’accorder la priorité aux chaînes de valeur qui sont au centre des futurs efforts nationaux d’agro-industrialisation dans le cadre du quatrième plan national de développement (IV PND).  « Si l’on veut mettre les matières premières adéquates à la disposition des entreprises agroalimentaires existantes et prévues, les écarts de productivité des entreprises agricoles qui sont souvent importants et persistants devront être réduits » a affirmé M. Wozemba.

 

Il a également demandé des éclaircissements sur le rôle que le gouvernement ougandais jouait dans la promotion de la croissance du secteur agro-industriel.  « Il convient de renforcer l’appui budgétaire pour créer un environnement plus favorable, y compris l’extension du réseau électrique, la sécurité foncière, un cadre réglementaire efficace pour les intrants agricoles, une recherche et une vulgarisation agricoles rentables et des laboratoires d’essais ». Il a également souligné la nécessité de remédier d’urgence à l’état incertain des statistiques des secteurs agricole et agro-industriel.

Source : AGRA

 

À PROPOS du PAAC

Le programme relatif à la création de parcs agricoles africains communs (PAAC) a été lancé en 2019 dans le cadre des initiatives concrètes du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA) qui doit être mis en œuvre au titre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) pour réaliser les engagements pris dans le cadre du PDDAA-Malabo, notamment l’engagement de « tripler le commerce intra-africain des produits de base et des services agricoles. »

Pour en savoir plus, veuillez consulter le site web  www.faraafrica.org/caaps, rejoindre la communauté de pratique du PAAC par l’intermédiaire du site web  https://faraafrica.community/caaps/join ou prendre contact avec le coordinateur du PAAC Anselme Vodounhessi [email protected]

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