Par le The North African Post
La patronne de l’OMC a invité les pays africains à créer des débouchés commerciaux et à accroître les investissements dans l’agriculture en vue de promouvoir la sécurité alimentaire en Afrique. La patronne de la Fédération africaine des femmes entrepreneurs (AFWE en anglais) a quant à elle souligné la nécessité d’améliorer les infrastructures et de supprimer les droits de douane afin de faciliter le commerce intra-africain.
La directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala a, dans un discours lu en son nom à l’occasion de la 8e édition de la Semaine africaine de l’agrobusiness et de la science (AASW8) tenue à Durban, fait observer qu’un cinquième de la population africaine continuait à souffrir de la faim bien que « le continent possède la plus grande superficie de terres arables au monde ». Elle a demandé aux gouvernements africains de prendre les mesures nécessaires pour « renforcer la fourniture de biens publics ». Il faudra donc « améliorer la disponibilité des services de vulgarisation et de conseil, investir dans la recherche, faciliter l’accès aux technologies, à la science et à l’innovation et améliorer les infrastructures rurales » a-t-elle fait observer. Elle a souligné la nécessité d’une intégration commerciale par le biais de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en indiquant que « le commerce peut mettre en relation les producteurs et les consommateurs en Afrique et au-delà. Il peut également contribuer à améliorer la productivité agricole et créer des emplois dans les zones rurales. »
La Secrétaire générale de l’AFWE, Lucia Quachey, s’est fait l’écho de l’appel lancé par la Directrice générale de l’OMC et a demandé aux pays africains de stimuler le commerce intra-africain en mettant fin aux inspections fastidieuses, au harcèlement, à la corruption et à la dégradation des infrastructures aux frontières. « Seulement quelques centaines de kilomètres séparent Lagos (Nigeria) de Accra (Ghana) mais le trajet peut durer toute une journée pour les milliers de commerçants qui font la navette entre ces deux villes » a déploré Mme Quachey dans la dernière édition de Pathway Africa. Elle a également plaidé pour la construction d’infrastructures destinées à faciliter le commerce et pour l’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires.
Mme Quachey a cependant fait observer que le Kenya et le Ghana avaient renforcé leurs relations commerciales dans le cadre de la ZLECAf et le gouvernement ougandais considérait les possibilités offertes par la ZLECAf comme une solution à long terme aux barrières non tarifaires (BNT) aléatoires avec le Kenya.




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