L’UNION AFRICAINE VA LANCER LA PHASE OPÉRATIONNELLE DE LA ZLEC LORS DU SOMMET DE NIAMEY

« Il va sans dire que la zone de libre-échange continentale (ZLEC) africaine est le plus emblématique des projets phare de l’Agenda 2063. La ZLEC vise, au bout du compte, à créer un marché continental. L’idée remonte à l’année 1963 avec l’établissement d’une communauté économique africaine. » – M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine (CUA) intervenant lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la 35e session ordinaire du Conseil exécutif tenue à Niamey.

Niamey, Niger 4 juillet 2019– L’Union africaine va lancer le 7 juillet à Niamey la phase opérationnelle de la ZLEC lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement. M. Moussa Faki Mahamat, Président de la CUA a qualifié le prochain lancement de jalon « remarquable » et « historique ». Le lancement fait partie d’une série de réunions statutaires et techniques, dont la première réunion de coordination entre l’Union africaine et les Communautés économiques régionales (CER) du 8 juillet, tenues dans la capitale nigérienne du 4 au 8 juillet.

Le lancement de la ZLEC fait suite à l’entrée en vigueur, le 30 mai, de la zone de libre-échange après le dépôt par les États membres de l’Union africaine du nombre minimum de 22 ratifications requis. Depuis lors, trois instruments de ratification supplémentaires ont été déposés, ce qui porte à 25 le nombre total de pays ayant ratifié la ZLEC.

Avec le lancement en juillet 2019 de la phase opérationnelle, les commerçants à travers toute l’Afrique pourront bénéficier des arrangements commerciaux préférentiels offerts par la ZLEC étant entendu que les transactions commerciales seront effectuées entre les États membres qui ont déposé les instruments de ratification et ceux qui se conforment aux dispositions des règles d’origine qui régissent le commerce dans la ZLEC.

Lors du lancement, qui verra la participation des chefs d’État et de gouvernement, l’Assemblée devrait également décider du siège du Secrétariat de la ZLEC qui aura pour principale fonction de mettre l’accord en œuvre. Sept États membres, à savoir l’Egypte, l’Eswatini, l’Ethiopie, le Kenya, le Ghana, Madagascar et le Sénégal ont posé leur candidature pour accueillir le Secrétariat.

Dans ses remarques formulées au cours de la séance d’ouverture, M. Mahamat a également réaffirmé la volonté de la Commission de l’Union africaine de coopérer étroitement avec le comité des représentants permanents en vue de renforcer la mise en œuvre des programmes et de prendre immédiatement des mesures pour assurer l’application effective des recommandations des vérificateurs internes et externes.

De façon plus générale, le sommet de l’Union africaine à Niamey examine d’autres questions au titre du programme de réforme institutionnelle qui permettra à l’Union de réaliser la vision et les objectifs énoncés dans le programme de développement de l’Agenda 2063. Au cours de la réunion de deux jours, prévue du 4 au 5 juillet, le Conseil exécutif analysera et adoptera le budget de l’Union africaine pour 2020 et les instruments juridiques concernant l’Agence de développement de l’Union africaine (autrefois connue sous le nom de NEPAD). Il examinera également la proposition d’une nouvelle structure de la Commission de l’Union africaine qui doit être finalisée d’ici février 2020.

Le Conseil élira quatre membres du Conseil consultatif de l’Union africaine sur la corruption (AUABC) et préparera le projet d’ordre du jour et les résolutions pour la 12e Assemblée extraordinaire qui procèdera au lancement de la ZLEC. Par ailleurs, il discutera du barème des contributions au Fonds pour la paix de l’Union africaine. Le Président de la Commission a annoncé que 120 millions $US sur les 400 millions attendus pour le Fonds pour la paix ont été jusqu’ici reçus et a, au nom de la Commission, remercié les États membres pour leurs contributions.

Le Conseil exécutif examinera également l’état d’avancement des préparatifs de la première réunion de coordination de milieu d’année entre l’Union africaine et les communautés économiques régionales. Conformément au programme de réformes institutionnelles, qui avait recommandé la rationalisation du nombre de réunions tenues par l’Union africaine, il a été décidé de tenir un sommet par an et une réunion de coordination en milieu d’année, au lieu des deux sommets par an, afin de garantir la mise en œuvre efficace des textes et décisions issus du sommet de l’Union africaine. Comme il s’agit de la première réunion de ce genre, les discussions porteront essentiellement sur l’élaboration du règlement intérieur, la formulation de propositions de répartition des tâches entre l’Union africaine, les communautés économiques régionales et les États membres et la révision du protocole relatif aux relations entre l’Union africaine et les communautés économiques régionales.

La cérémonie d’ouverture tenue aujourd’hui était présidée par M. Sameh Shoukry, ministre des Affaires Étrangères de la République arabe d’Egypte en sa qualité de Président du Conseil exécutif.  M. Kalla Ankourao, ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Copération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’extérieur a pris la parole à cette occasion. Leurs allocutions sont publiées sur le site www.au.int.

Pour en savoir plus sur la réunion, veuillez prendre contact avec Mme Wynne Musabayana, Responsable de la communication à la Commission de l’Union africaine ; E-mail : [email protected]
Pour les entrevues, veuillez communiquer avec M. Molalet Tsedeke, Direction de l’information et de la communication de la Commission de l’Union africaine ; Tél. : 0911- 630631 ; Email : [email protected]

Tiré de https://au.int/en/pressreleases/20190704/african-union-will-launch-operational-phase-afcfta-summit-niger?fbclid=IwAR3JjMPtYTFauefJbKW22NtQ_TTwmhQCxcAzBvJ5-sItlcz2GwbIj2O9tDE

 

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