LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ADUA-NEPAD INVITE À ÉLARGIR LA RECHERCHE AGRICOLE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DES PAYS

Le Directeur général de l’Agence de développement de l’Union africaine (ADUA-NEPAD), Dr Ibrahim Assane Mayaki a appelé à nouveau les États à trouver des solutions africaines aux problèmes africains.

Toutes les principales chaînes d’approvisionnement mondiales continuent à pâtir de l’absence de coordination des mesures prises par divers pays en vue de venir à bout de la crise de la COVID-19. Le continent africain subit plus que jamais des pressions pour trouver des solutions africaines pour relever les défis posés à son système alimentaire, notamment par la pandémie.

Dr Mayaki a souligné la nécessité d’accorder l’attention voulue et les ressources qu’elles méritent aux solutions locales. Il a en outre fait remarquer que

« …le continent a depuis trop longtemps la réputation de laisser de côté les résultats de ses études pour importer des solutions venues de loin. Il existe des solutions africaines et elles doivent être transposées à plus grande échelle pour répondre aux besoins des pays. »

Dr Mayaki a félicité le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) pour le rôle déterminant qu’il a joué dans la promotion du PDDAA à ses débuts.  Il a toutefois regretté l’érosion des acquis de ces dernières années en raison principalement de l’insuffisance des subventions publiques pour la recherche agricole. Il a indiqué que la part du budget national (1%) consacrée par les États à la recherche agricole est non seulement insuffisante mais n’est même pas allouée dans certains cas.

« Rappelons-nous que notre modèle de financement est encore fortement tributaire des ressources publiques limitées… Nous devons innover et plaider encore plus résolument pour plus d’investissements publics dans le secteur agricole. Il nous faut pour ce faire examiner régulièrement les données relatives aux retombées des investissements publics dans la recherche agricole pour le développement par rapport à d’autres types d’investissements publics dans le secteur agricole. En montrant ces statistiques, nous faisons pression sur les États pour qu’ils fassent des choix judicieux… »

Dr Mayaki considère l’Agenda scientifique pour l’agriculture en Afrique comme un instrument africain pour atteindre l’objectif du PDDAA visant à doubler les niveaux de productivité agricole sur le continent d’ici 2025.

En conclusion, le Directeur général de l’ADUA-NEPAD, Dr Ibrahim Assane Mayaki, a souligné qu’il revenait principalement aux parties prenantes africaines de régler les problèmes de sécurité alimentaire en Afrique. Il a également insisté que la recherche prônée sur le continent doit être appropriée. Il a en outre ajouté que les propositions visant à régler les problèmes qui affectent le système alimentaire en Afrique doivent comporter plusieurs volets et permettre l’échange de connaissances et d’idées d’où la nécessité de renforcer le FARA.

Le Directeur général de l’ADUA-NEPAD s’exprimait lors du premier forum électronique régional et continental organisé par le FARA et les agences d’exécution partenaires du CAADP XP4, à savoir l’AFAAS, l’ASARECA, le CORAF le CCARDESA et le FARA. Le forum électronique, qui est le premier de toute une série de séminaires consacrés à la COVID-19 dans le cadre du projet CAADP XP4, procède à une analyse approfondie de la contribution de la recherche et de l’innovation agricoles à l’atténuation des effets de la COVID-19 en Afrique.

Le projet CAADP XP4 est financé par l’Union européenne et géré par le Fonds international de développement agricole (FIDA).

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